Message de V. Giscard d’Estaing
Assemblée constituante de l’UDI, le Dimanche 21 octobre 2012
Chers amis,
Au moment où vous tenez votre Assemblée Générale Fondatrice, permettez-moi de vous rappeler, en quelques mots, les conditions dans lesquelles a été créée l’UDF, et quels ont été ses succès jusqu’aux élections législatives de 1993 où elle a obtenu 213 députés.
Il existe dans le peuple français un grand nombre de personnes, de toutes générations et tous horizons, qui souhaitent que la France soit gouvernée selon les règles de la raison, de la compétence, et de la justice, en respectant les valeurs culturelles et éthiques qui fondent, avec les ajustements nécessaires, l’identité de la Nation française.
Ces hommes et ces femmes se situent au centre-droit, avec un prolongement vers le centre-gauche.
Ils ont été longtemps dispersés en formations rivales. Sous la Présidence de Georges Pompidou, une partie d’entre eux étaient dans la majorité, et les autres dans l’opposition. Dans la majorité, ils étaient divisés en trois groupes, traités avec condescendance par le grand parti majoritaire.
Des hommes de grand talent comme Jean Lecanuet et Pierre Abelin, Michel Poniatowski et Michel d’Ornano, et Jean-Jacques Servan-Schreiber ont découvert, après un travail minutieux, que les objectifs de leurs partis étaient compatibles et qu’ils pouvaient chercher à les atteindre ensemble.
Ils ont alors formé l’UDF et affirmé sa doctrine :
- une économie libérale de marché, à forte dimension sociale ;
- la réalisation de grands chantiers de modernisation de l’économie française dont le budget était maintenu en équilibre et la dette réduite ;
- une attention particulière portée aux catégories fragiles de la société française, les personnes âgées et les personnes handicapées ;
- une transformation décisive de la condition féminine, pour permettre aux femmes de venir enrichir le dynamisme et la générosité de notre société ;
- enfin, la mise en oeuvre d’une politique claire et compréhensible d’union de l’Europe, fondée sur un partenariat égalitaire avec l’Allemagne, nous permettant de devenir un membre influent du monde du XXIème siècle.
L’UDF a existé.
Elle a rassemblé par ses idées. Le vent a soufflé dans ses voiles.
L’opinion l’a approuvée.
Il y a là, peut-être, une leçon que vous pouvez retenir : Essayez de réussir par vos idées, et non par des manoeuvres !
Je vous souhaite bonne chance !
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