ESPACE LIBRE: août 2012

Beaucoup de critiques n’ont pas été tendres avec Prometheus.

Pour ma part je trouve que c’est un excellent film.

D’ailleurs si je devais être condamné par un Dieu vengeur a errer sur une planète en n’ayant qu’ un seul film a regarder ce serait Prometheus que je choisirai bien que je lui trouve certaines failles..

Mais ces défauts sont essentiellement dus à la conception moderne du cinéma qui vend non seulement un film mais aussi des Blue Ray, DVD et autres produits ce qui impose des coupes parfois gênantes dans les films version « grande salle », et ce d’ autant plus que la FOX impose une duré maximum de 2 heures au film.

Alors je passe sur ces défauts de notre époque de « franchises cinématographiques » qui ,en contrepartie , nous offre des effets spéciaux encore plus beaux et en 3 D avec cela.

Alors ne regardons que les qualités immenses de ce film : il y a d’abord Ridley Scott qui a réussi le miracle de me faire oublier Alien 1, jamais inégalé jusqu’ à ce jour de « Paradise » car je le répète, Prometheus est supérieur à toutes les versions d’ Alien, particulièrement celle de Cameron et encore plus à celle de Jeunet, témoignant d’une certaine usure du sujet.

A force de trop ressusciter , Ripley a fini par lasser.

Noomi Rapace a réussi le renouveau bien que la scène soit rétroactive par rapport à l’ époque de Ripley (mais n’est ce pas une préquelle ?).

En premier lieu, les admirateurs d’Alien attendaient peut être trop de Prometheus précisément parce que c’était une préquelle du film sorti en 1979.

Sans parler des inévitables « spoilers » parus avant même le film et qui gâchent parfois le 7 ème art.

Et Internet est friand de ces spoilers.

Là encore vivons avec notre temps.

Dans la présente critique il y aura évidemment des spoilers, mais nous sommes déjà plus de deux mois après la sortie du film.

Et puis je dois répondre aux critiques que je trouve injustes.Et répondre aux critiques c’est évoquer les spoilers.

Les personnes n’ ayant jamais vu le film sont aimablement invitées à regarder celui-ci avant de lire ce qui va suivre.

Pour ma part je l’ai vu 7 fois sous différents angles et dans différentes salles et aussi bien en 2D qu’en 3D et je ne me suis jamais ennuyé.

Rappelons les qualités d’ Alien 1 : une atmosphère de huis clos étouffante et sombre qui ne laisse poser qu’une question au spectateur : « vont-ils tous y passer ? »

Or Prometheus est à l’opposé de cette atmosphère, c’est ce qui en fait un film plus intellectuel et qui aura donc déçu les amateurs de grosses bêbêtes courant dans les couloirs derrière chaque humain , un par un juste à temps qu’il n’en reste qu’ un(e) : Ripley.

J’avais trouvé « alien contre prédator » particulièrement mauvais mais il est vrai qu’il ne fait pas partie de la série et a juste servi d’ amortissement financier pour les effets spéciaux.

Dans Prometheus nous sommes dans un film plein d’interrogations et c’est ce qui me plaît.

L’ horreur ne sert que de toile de fonds qui nous positionne par rapport à nos propres angoisses et à notre propre vie face à la mort car s’il n’y avait pas de mal comment pourrait y avoir de Yin sans Yang ?

On a souvent reproché au cinéma Américain d’ ëtre manichéen mais dans le cas de ce film le reproche est injustifié : j’ analyserai pourquoi.

Nous savons que les Etats-Unis d’ Amérique sont animés d’un débat entre créationistes et évolutionistes.

Quant à moi, étant agnostique, ce débat ne me taraude pas car j’affirme que l’un n’empêche pas l’autre, c’est une question de dosage.

Mais une chose est certaine pour moi : si un Dieu existe il ne peur être réduit à une forme humaine ni est enfermé dans un seul livre.

Des faits et des concepts ont pu être « révélés » mais de nouveaux peuvent l’ être.

Ce film, précisément parce qu’ il ne donne pas de réponse va tout à fait dans le sens de mes convictions philosophiques à savoir que personne ne sait mais que cela n’ empêche pas de chercher et de donner des solutions temporaires et c’est la leçon de la fin du film en salle où Elizabeth Shaw a décider encore de chercher « pourquoi ?» .(Sinon elle serait rentrée sur terre et ce serait contentée de lire la Bible).

Et ce « pourquoi » n’est pas forcément « Dieu ».

Mais est il (ou elle ) définissable, nomable ? Quelle prétention « Prométhéenne » que de vouloir le nommer et se croire pour élu parce qu’on adopte un esemble de rites avec la menace de l’ exclusion comme monnaie de chantage ?

C’est aussi ce qui questionne les savants à la recherche de la vérité scientifique.

Et eux au moins savent se remettre en question.

Mais science sans conscience n’est elle pas ruine de l’ âme ?

Or, dans le film, il se trouve qu’ Elizabeth Shaw est précisément à la fois: scientifique et croyante même si cela l’ emmène à certaines erreurs de conception par rapport à la théorie expérimentale qui guide toute science.(rien ne démontre scientifiquement qu’ils « nous ont appelés »).

Mais n’ y a-t-il pas des axiomes sans preuve en mathématiques ?

Alors tous mes vœux de bonheur à Elizabeth Shaw dans son Paradise car si ceux qu’elle appelle les « ingénieurs » sont mal disposés à notre égard, alors je lui souhaite bonne chance et je doute qu’elle reste encore avec sa foix.

D’autant plus qu’elle vient d’embarquer seule dans le vaisseau spatial avec un …. Criminel.

Comme entourage il y a mieux.

Et oui, ce n’est pas une des moindres surprises du scénario : le robot David a certainement tué le professeur Holloway par empoisonnement.( c’est mon avis après 7 visionnements du film et non d’ après les spoilers car avec un bon avocat David peut s’en sortir)

Pourquoi a-t-il tué?

Là où il va avec sa compagne de circontance dont il a tué le petit ami,, il n’y a sans doute pas de justice mais la « sélection naturelle » poussée à l’ extrême.

Si seule la « sélection naturelle » guidait nos pas nous serions tous des dinosaure en train de nous entre dévorer pour le profit immédiat : nous mangerions même nos œufs (notre progéniture).

Le néo Darwinisme pas plus que les bondieuseries (qui emmènent souvent l’ange à faire la bête) n’expliquent donc pas tout.

Il y a autre chose …..

Bonne chance Elizabeth, j aimerais tant être à vos côtés car je suis aussi curieux de savoir même si c’est sans fin..

Pourvu que la MGM nous mette « Sir » Ridley Scoot.

Je vous souhaite un bon voyage dans mes commentaires.

Nous allons revenir sur ces interrogations avec le libellé « Prometheus commentaires ».

Votre avis est bien venu et vous pouvez participer à cette étude.